Une fois le remblai effectué, j’ai pu commencer à faire le local technique. Ce local sera une cabane en bois juste assez grande pour y accueillir tous les éléments de la filtration. Il ne s’agit pas là de faire un « pool house » !
Le local technique est une étape bien sûr essentielle, pas la plus dure à mettre en œuvre à mon avis mais il faut être bien vigilant à ce que l’on fait. Le local sera composé des éléments suivants :
1. Un filtre de diamètre 750 et une pompe de puissance 1,5Cv. La puissance de filtration sera de 21m3/heure.
2. Un surpresseur (petite pompe) branché sur la prise balai pour faire fonctionner un robot Polaris 280.
3. Une électrolyse au sel comme système de désinfection de l’eau.
4. Un régulateur de PH pour le règlement automatique du PH de l’eau.
5. Un Blower pour faire fonctionner le bain bouillonnant.
6. Un tableau électrique pour la pompe et les projecteurs de la piscine.
7. Un tableau électrique pour le surpresseur.
I.Préparation et réalisation de la dalle du Local Technique.
J’ai trouvé une cabane dans le commerce de dimension 2,4m x 1,2m, elle ira juste bien pour ce que je veux y mettre. Cette cabane reposera sur une dalle en béton. On va donc faire remonter les tuyaux dans la dalle, de cette façon :
On voit sur cette photo les tuyaux qui remontent du sol et sont dirigés chacun à un endroit spécifique ou ils ressortiront de la dalle.
La dalle une fois coulée. Sur le devant de la photo, les éléments de la future cabane en bois.
II.Branchements du filtre et de la pompe
Une fois la dalle coulée, la logique aurait voulu que je monte la cabane et ensuite seulement monter les éléments du local technique. Mais pour des raisons de pratique, j’ai préféré monter les éléments du local technique et seulement après monter la cabane autour.
De cette façon, j’ai plus de place pour travailler correctement notamment pour les collages ou il faut être assez précis.
Sur cette photo, j’ai commencé le montage des différents éléments. On voit bien sûr le filtre, la pompe principale derrière. A gauche, on voit le surpresseur pour le robot polaris. Ce surpresseur sera branché sur la prise balai.
Trajet de l’eau à travers le filtre.
III.Construction de la cabane
Après avoir raccordé les skimmers et la bonde de fond à la pompe et la pompe au filtre, j’ai pu posé la cabane autour.
Cabane en construction, il reste ici à faire le toit. En attendant, provisoirement j’ai misDéfinir l’image mise en avant un toit en plexiglas.
IV.Montage de l’électrolyse au sel
J’ai choisi comme système de désinfection l’électrolyse au sel surtout pour sa facilité d’utilisation, en effet plus besoin d’utiliser des galets de chlore la désinfection se fait automatiquement.
Cette électrolyse est composée d’une cellule branchée sur le circuit de filtration après le filtre et d’un tableau électrique. Ce tableau électrique est relié au tableau électrique de la pompe, de cette façon l’électrolyse fonctionne en même temps que la filtration.
La cellule pour l’électrolyse est placée après le filtre et après un éventuel chauffage. Elle est montée en by-pass, c’est-à-dire déviée du circuit principal. De chaque côté de la cellule on met des vannes, de cette sorte on peut se passer de l’électrolyse.
Petite précision concernant l’électrolyse : celle-ci contrairement à une idée reçue produit bien du chlore (et même en quantité importante si l’on peut dire). Mais si le système à électrolyse ne sent pas le chlore, en voici la raison :
En passant dans la cellule, le sel (présent dans l’eau) rentre en réaction avec l’électrode et à ce moment une réaction électrochimique d’oxydation du sel s’opère. Il est converti en acide hypochloreux (composant actif de l’eau de javel). Ce chlore détruit les bactéries et micro organismes. Mais le plus important est que en retourant dans la piscine par les refoulements, ce chlore se reconvertira naturellement en sel sous l’effet des UV du soleil.
Donc l’électrolyse produit du chlore mais la différence fondamentale avec un système de galets est que la production de chlore est PERMANENTE. En effet, avec les galets, ceux ci se diffusent lentement mais il faut y adjoindre ce qu’on appelle un stabilisant (qui s’occupera en fait d’empêcher au chlore de disparaître sous l’effet des UV). C’est souvent à cause de cela qu’il y a des désagréments (odeur de chlore, yeux qui piquent…).
Avec l’électrolyse, beaucoup de chlore est produit mais beaucoup de chlore est également éliminé (pas de stabilisant). Au bout du compte, la désinfection est excellente et il n’y a aucun désagréments.
Tableau Electrique de l’électrolyse. En bas à gauche, le bouton Marche-Arrêt.
En bas à droite, on peut règler la production de chlore (mini-moyen-maxi)
L’aiguille en haut permet de règler la quantité de sel dans l’eau (mini de 4 g/l et maxi de 5g/l)
Elle possède une alarme débit, si l’eau ne passe plus dans la cellule, celle ci se met en sécurité.
Le voyant auto-nettoyage veut dire que la cellule est à inversion de polarité. De temps en temps, elle fait un cycle d’inversion de polarité qui lui permet de se nettoyer et évite l’entartrage.
V.Montage du régulateur de Ph
Le régulateur de PH doit servir pour réguler automatiquement la teneur en PH de l’eau de la piscine. Cette teneur en PH doit toujours se situer idéalement entre 7,2 et 7,6 (petit rappel : PH neutre à 7, de + en + acide en dessous de 7 jusqu’à 0, de + en + basique au dessus de 7 jusqu’à 14).
Pour cela, on peut diviser ce régulateur en trois parties :
1. Une sonde reliée au circuit et qui calcule en temps réel la teneur en PH de l’eau
2. Un injecteur qui le cas échéant va envoyer un liquide correcteur de PH dans le circuit d’eau pour que l’eau retrouve une teneur correcte en PH.
3. Un bidon de liquide correcteur de PH (+ ou -) relié au système.
Injecteur de Solution PH
Sonde PH
Tableau du Régulateur de PH.
VI. Le Robot Polaris
Le «Robot» est un appareil servant à nettoyer le fond de la piscine et éventuellement les parois. On peut distinguer plusieurs types de robots :
1. Les robots électriques
Autonomes, fonctionnant sur batterie ou secteur, ils nettoient le bassin au fond et sur les parois. La qualité de nettoyage est le grand atout de ce type d’appareil. L’électronique embarquée leur permet d’avoir également beaucoup d’options (plusieurs programmes de nettoyages…).
Mais je leur trouve deux défauts : un mineur, le prix (environ 1500€ pour un moyen de gamme) et un défaut majeur, leur fiabilité. Quoi qu’on en dise, il n’est pas rare qu’un robot présente des défaillances au bout de cinq ans d’utilisation.
2. Les robots hydrauliques
Ils fonctionnent grâce au courant de l’eau et sont en général branchés sur la prise balai. On distingue alors deux types : les systèmes par aspiration (le robot est branché sur la prise balai, l’eau est aspirée via le robot) et les systèmes par surpression (type Polaris). Ces robots ne nécéssitent pas de courant électrique.
Leur avantage est leur prix (environ 800€ sur Internet aujourd’hui pour un Polaris 280 avec pompe et tableau électrique) et leur solidité (plus besoin de faire la publicité sur la robustesse du Polaris).Leur inconvénient : l’installation. Par exemple, pour le Polaris, il faut installer une deuxième pompe dans le local technique (surpresseur) et un tableau électrique associé.
Personnellement, j’ai donc opté pour le Polaris 280. J’ai donc fais l’acquisition du Robot (branché sur la prise Balai), du surpresseur (pompe de 1Cv) et d’un tableau électrique. Le surpresseur est branché sur la prise balai. Voici le principe :
Le surpresseur aspire de l’eau à la sortie du filtre (sur le tuyau des refoulements), il renvoie cette eau dans la prise balai. Le robot est branché sur la prise balai et alors le courant crée fait bouger le robot. Dans le robot, un système fait que les débris sont collectionnés et stockés dans un filtre.
L’eau est récupérée après le filtre, passe par le surpresseur et est ensuite renvoyée via la prise balai.
Tableau électrique du surpresseur.
On voit dessus :
1. Un bouton : Marche-Arrêt-Asservissement pompe principale (auto)
2. Une horloge de programmation
3. Un disjoncteur
Remarque 1: Sur le disjoncteur, il y a une petite molette où l’on peut règler l’intensité. Si vous voyez que votre tableau coupe le courant après un petit moment d’utilisation du surpresseur c’est qu’il faut peut être augmenter l’intensité maximale à l’aide de la molette.
Remarque 2: Il faut bien brancher le surpresseur en surpression et non en aspiration (il doit refouler de l’eau dans la piscine et non aspirer l’eau de la piscine). Il faut donc le brancher à l’inverse de la pompe de la filtration. Je l’avais branché à l’envers, il a fallu tou redémonter et refaire.
Sur cette photo, on voit le premier branchement du surpresseur, mauvais où il est branché pour aspirer l’eau de la piscine et l’envoyer dans les refoulements (comme la pompe principale).
Le bon branchement est celui sur la photo précédente où le surpresseur est branché en aspiration sur les refoulements et renvoie l’eau dans la prise balai.
Que faire après avoir fini de monter ou construire une piscine ?
Vous avez passé de nombreux jours sous un soleil de plomb, ou sous la pluie à construire votre propre piscine ? Elle est enfin terminée et vous désirez cacher la plupart des consommables comme par exemple le moteur, les filtres et d’autres systèmes qui viennent alimenter votre piscine ? Dans ce cas, pourquoi ne pas poser des locaux techniques ? Ces derniers vous permettront, non seulement de protéger le moteur et tout ce qui alimente la piscine dans un coin de votre jardin, mais aussi, de tout cacher pour ne pas détériorer le visuel de votre jardin.
D’ailleurs, il vous sera inutile de construire vous-même ces extensions puisqu’il existe des locaux techniques et vestiaires sportifs préfabriqués. Ces derniers vous seront très utiles, car ils sont notamment très faciles et très rapides à monter. Lors de votre achat, vous recevrez tous les éléments nécessaires à son montage, mais également, une notice de montage. Pour dénicher ce genre de locaux pour le moteur de votre piscine, vous n’aurez qu’à simplement vous diriger vers des magasins spécialisés, ou encore, directement sur des boutiques en ligne de locaux techniques et vestiaires sportifs préfabriqués.