Après le ferraillage du radier de la Piscine, c’était le moment de couler le béton pour le radier. Je ne sais pas si le terme « coulage » est bien approprié pour la chose mais bon je trouve que c’est assez explicite pour cette construction. J’ai calculé à 14m3 les besoins en béton pour la dalle (11x6x0,2=13,2). Pour ce faire j’ai commandé deux toupies, une de 8m3 et une de 6m3.
Un des deux camions était ce qu’on appelle un PUMI, camion toupie muni d’une pompe de relevage car la piscine est difficilement accessible et le camion était situé à 25 mètres (pour ce genre de toupie comptez 500€ de plus). Préférez la solution de la toupie plutôt que celle de la bétonnière pour cette partie de la construction. Renseignez vous auprès de la société pour le type de béton (voir cette petite section : choix béton)
J’ai fais appel à un maçon professionnel pour m’aider et j’ai bien fait ! En effet, si pour un fond plat le béton s’étale facilement, pour une pointe de diamant les choses sont différentes. Premièrement, du fait de la pente il faut demander du béton assez consistant et pas trop liquide. L’inconvénient est que du coup celui-ci « tire » plus vite.
On a vu dans la partie ferraillage Piscine que l’on avait coffré le tour du radier en indiquant sur les planches le niveau fini de la piscine. On commence donc par couler le tour de la pointe de diamant jusqu’au niveau tracé.
On commence par faire couler le béton sur le tour de la pointe en le faisant descendre depuis le haut sur environ un mètre. Sur la gauche vers la flèche rouge, on voit que l’on a déjà aplani là où il y aura les blocs. On a ainsi aplani sur 50cm de large tout autour de la pointe de diamant. A ce moment, on est affairé à bien faire ce pourtour à niveau pour faciliter la pose des blocs à bancher.
« Le haut » de la pointe est pratiquement terminé. On voit la personne en train d’étaler le béton à l’intérieur de la pointe. A ce moment, nous allons commencer à faire l’intérieur de la pointe en prenant des râteaux et en tirant le béton de haut en bas.
Sur ce petit schéma, on voit la pointe de diamant. Les points en rouge représentent les piquets (fers de 8) que l’on a plantés dans le sol pour nous guider dans la réalisation de l’intérieur de la piscine. Nous n’avons pas mis de planches à l’intérieur pour matérialiser les « trapèzes ». Après avoir tiré le béton avec le râteau, on tape sur le béton avec une grosse taloche en bois pour aplatir le béton et on glisse la taloche de haut en bas au niveau des lignes rouges pour marquer les séparations entre les quatre trapèzes de la pointe.
La partie plate du radier nous prendra à peine 30 minutes ! On voit sur cette photo le radier terminé avec les « semelles de reprise » qui ressortent du sol et qui rentreront dans les alvéoles des blocs à bancher.
Remarque 1: La « finition » du radier de la piscine est loin d’être parfaite notamment dans la pointe de diamant. Au contraire, l’aspect rugueux est même meilleur dans l’attente d’une chape de finition. Certaines personnes réalisent un radier avec un aspect « fini », c’est-à-dire bien lisse et à niveau en tout point. Cela permet d’éviter la réalisation d’une chape de finition. Mais dans ce cas, il faut prévoir un béton hydrofuge (étanche) si vous mettez un carrelage. En outre cela est très difficile dans le cas d’une pointe de diamant, donc valable uniquement dans le cas d’un fond plat.
Remarque 2 : Les semelles de reprise dépassent d’environ 30cm du radier. Certaines personnes mettent des semelles de reprise de la hauteur finie des murs (1,2m pour nous). Cela n’est pas obligatoire on peut très bien une fois les murs montés remettre dans chaque alvéole un fer vertical.
BETONNIERE OU PUMI? :Déjà, commençons par casser un mythe de la construction. Il n’est pas « obligé » de couler une dalle en une fois. Effectivement, c’est mieux mais on peut le faire en plusieurs fois pour peu qu’on fasse bien les reprises (humidification des reprises, utilisation d’une accroche type latex). Regardez les ouvrages d’art (type pont…) ils ne se sont pas fait en une fois.
Si le camion toupie peut se mettre « à cul » de votre chantier, n’hésitez pas et prenez la toupie vous gagnerez un temps considérable pour un coût guère supérieur à la bétonnière.
Si (comme moi) le camion doit rester éloigné du chantier vous devrez faire appel à un camion PUMI (c’est à dire muni d’une pompe pouvant envoyer le béton à plus de 20 mètres).
Pour moi, par exemple il me fallait 14m3 de béton. Voilà comment la société à qui j’ai fais appel a procédée : on a prit le premier camion (muni de la pompe) et on a déversé les 6m3 présents dans ce camion. Ensuite, on a « transvasé » les 8m3 du deuxième camion dans le premier (car le deuxième n’ayant pas de pompe il a fallu tout déverser dans le premier) et enfin envoyé ces 8m3 sur le chantier. Le coût est alors assez élevé (allez voir dans la partie budget)
Dans ce cas, prendre la bétonnière aurait revenu effectivement moins cher. Maintenant, faire 14m3 de béton à la main n’est tout de même pas une mince affaire. A vous de voir en fonction de votre budget et des mains disponibles !